Cam : un thriller/horreur bien décevant (Netflix)

Avec une bande-annonce intrigante plutôt bien réussie, Cam semblait nous promettre un thriller psychologique palpitant dans le monde des Cam girls. Un film qui flirte avec l’horreur, voire le surnaturel, qui au final s’avère être assez décevant.

Cam
Madeline Brewer est la seule vraie consolation de Cam.

Cam, c’est avant tout, une plongée dans le monde sulfureux des Cam girls. Ces jeunes filles, qui depuis leur chambre ou salon privé, s’exhibent en live pour le plus grand bonheur des internautes enchérisseurs. Lola (Madeline Brewer) est l’une d’entre elles. Des shows quotidiens pour sa communauté de fans, lui assurent un revenu confortable. De l’exhibition sexuelle pratiquée dans le plus grand secret, où la concurrence est rude. Lola vise le Top 10 des Cam girls, acceptant (contre rémunération) les demandes les plus farfelues de ses fans. Le premier tiers du film nous plonge dans cet univers, à la fois sulfureux et superficiel. Tout bascule lorsque le compte de Lola est piraté, et qu’une copie conforme d’elle-même se retrouve en ligne à sa place. On se dit alors que le plus intéressant arrive enfin. Lola, impuissante face à son usurpatrice, tente par tous les moyens de reprendre possession de son compte, et par là-même de ses revenus. Incapable de comprendre qui est ce sosie d’elle-même, et surtout qui se cache derrière cette arnaque. Ni la hotline du site, ni la police ne sont en mesure de l’aider. Cette quête de la vérité occupe un bon deuxième tiers du film, qui offre malheureusement de nombreuses répétitions et longueurs. Un côté intrigant très vite dissipé, laissant le spectateur avec une Lola désemparée.

Les quelques scènes gore ou le suspense engendré par cette usurpation d’identité ne suffisent pas à faire entrer le spectateur dans le film. On se contente de suivre Lola qui assiste impuissante, encore et encore, aux live shows de son sosie. Si le film tente de lever le voile sur ce monde bien réel des Cam girls et sur l’usurpation d’identité sur internet, il échoue en revanche à entretenir une tension, pourtant indispensable à ce genre de films. Le seul vrai danger auquel Lola est finalement exposé, est la divulgation sur le web de sa véritable identité et de celle de sa famille. La bande-annonce laissait là supposer un danger beaucoup plus « physique », il n’en sera rien finalement. La seule vraie consolation de Cam vient de son interprète principale. Madeline Brewer délivre une vraie performance dans le rôle de Lola. Méconnaissable physiquement de son personnage dans Orange is The New Black, l’actrice excelle aussi bien en une Lola joviale, objet du désir sexuel de ses fans internautes, qu’en une Lola désemparée face aux dangers de l’arnaque à laquelle elle est confrontée. Une performance qui aurait mérité un scénario un peu plus solide.

Cam est donc une déception en n’étant pas le thriller d’horreur auquel on s’attendait. Un thriller psychologique, certes, mais qui s’oubliera vite.

Cam est disponible sur Netflix depuis le 16 novembre.

 

Credit photos (c) Netflix.

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