Into the Night : la série belge évite de justesse le crash

Into the Night, première série belge signée Netflix, vient d’atterrir sur la plateforme de streaming. Créée par Jason George, la série post-apocalyptique entraîne le spectateur dans une course contre-la-montre au coeur de la nuit.

Lorsque les rayons du soleil se mettent à tuer instantanément la population, un petit groupe de passagers parvient à décoller en catastrophe de Bruxelles, et entame un périple entre Europe et Canada afin de toujours rester dans la nuit. Un voyage désespéré qui au gré des escales de ravitaillement et des imprévus en tout genre, va très vite tourner au thriller psychologique. Car si le point de départ reste la mystérieuse catastrophe provoquée par l’astre solaire, le voyage de cette douzaine de survivants va surtout révéler les dessous de la nature humaine.

Ils ne sont qu’une douzaine à bord, mais la cohabitation va très vite tourner au cauchemar. Et si l’idée des scénaristes était de chercher lequel d’entre eux est le plus insupportable de tous, et bien la compétition s’avère extrêmement serrée. Si côté cockpit le duo Sylvie-Mathieu (Pauline Etienne/Laurent Capelluto) est plutôt sympathique et fonctionne bien, côté cabine c’est une toute autre histoire. De nationalités européennes différentes (plus un turc), la moindre décision tourne au pugilat général. Faut-il adopter un fonctionnement démocratique pour le groupe, désigner et obéir à un seul chef, ou se prendre pour Dieu et décider qui doit ou non survivre à cette course contre le soleil ? Même aux portes de l’Apocalypse, les travers les plus sombres de la nature humaine ressurgissent.

Côté scénario, mieux vaut ne pas être trop regardant sur les multiples invraisemblances parfois risibles qui le composent. Prenez Ines (Alba Gaïa Bellugi), influenceuse du web, qui Apocalypse ou pas continue de prendre ses petits selfies pour Instagram. Prenez Sylvie, certes pilote d’hélicoptère dans l’armée, qui se retrouve presque comme un poisson dans l’eau à copiloter un avion de ligne. Ou encore Mathieu le pilote, qui après l’atterrissage continue comme si de rien n’était d’annoncer aux passagers de rester assis jusqu’à l’extinction du signal lumineux. Etc, etc…

Alors qu’en est-il au final de cette première création belge estampillée Netflix ? Avec un scénario plutôt basique et des personnages que l’on abandonnerait volontiers tour à tour sur le tarmac, Into the Night est finalement sauvée par son format et son casting international. Composée de 6 épisodes d’une durée de 35 à 45 minutes, l’intrigue est menée tambour battant et parvient à maintenir en haleine le spectateur. Et côté casting, l’ensemble réalise un sans faute intégral. Aux côtés de ceux déjà cités, Stefano Cassetti (Terenzio), Jan Bijvoet (Rik), Ksawery Szlenkier (Jakub), Vincent Londez (Horst), Babetida Sadjo (Laura), Regina Bikkinina (Zara), Nabil Mallat (Osman), et Mehmet Kurtulus (Ayaz) sont impeccables de bout en bout. Et avec un final qui ne résout rien, il n’y a plus qu’à espérer une deuxième saison à la série. Pour cela, réponse dans les prochaines semaines.

Into the Night, saison 1 de 6 épisodes réalisée par Inti Calfat et Dirk Verheye, disponible sur Netflix.

Credit photos (c) Netflix.

2 pensées sur “Into the Night : la série belge évite de justesse le crash

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
12 ⁄ 3 =