La Femme à la fenêtre : thriller psychologique aux accents hitchcockiens

Initialement prévu pour une sortie en salles, « La Femme à la fenêtre » débarque finalement ce vendredi sur Netflix. Un thriller psychologique aux accents hitchcockiens dans lequel Amy Adams délivre une prestation de toute beauté.

Anna (Amy Adams) vit seule et recluse dans sa grande bâtisse new-yorkaise. Souffrant d’agoraphobie, elle est incapable de sortir de chez elle. Elle trompe l’ennui en observant les moindres faits et gestes de ses voisins, et aime mélanger l’alcool à ses médicaments, tout en visionnant de bons vieux polars en noir et blanc. De la famille Russell, fraîchement installée dans l’immeuble d’en face, elle fait la connaissance du jeune Ethan, un ado de 16 ans un peu perdu, et de sa mère Jane. Et tout bascule lorsqu’elle assiste au meurtre de cette dernière depuis sa fenêtre. Mais à l’arrivée de la police, la santé mentale d’Anna va être fortement remise en question…

Nous n’en dirons pas plus, mais l’on se doute bien (du moins l’espère t’on !) qu’il s’agit bien plus qu’une histoire d’hallucinations provoquées par le mélange alcool-médocs. La première partie du film s’avère captivante, et s’attache justement à nous présenter le personnage d’Anna : une femme à la dérive qui déambule dans le noir et en pyjama dans sa grande demeure. Entre deux verres d’alcool, elle reçoit son psy et passe des coups de fil à son mari et leur petite fille. De twist en twist, le mystère s’épaissit, et rebondit à la faveur d’un somptueux flashback enneigé. C’est hélas là, que le film perd de sa superbe pour virer au gore dans le dénouement, avant un final aussi banal que vite expédié.

Si l’ensemble est loin d’être mauvais, on ne peut que dire dommage. La photographie signée Bruno Delbonnel est somptueuse, jouant à merveille avec les ombres et les clairs-obscurs. La mise en scène offre une belle recherche dans les plans, et des travellings séduisants dans le décor de l’immense demeure. Et puis il y a la performance impeccable de Amy Adams. L’actrice, déjà méconnaissable dans « Une Ode américaine« , incarne avec justesse cette femme terrassée par ses névroses, sursautant au moindre bruit suspect, et déambulant défaite et pas maquillée dans son grand appartement. Et à ses côtés, le reste du casting a tout du cinq étoiles : Julianne Moore, Gary Oldman, Wyatt Russell, Anthony Mackie, Brian Tyree Henry, ou encore Jennifer Jason Leigh.

En résumé, « La Femme à la fenêtre » est un bon thriller psychologique captivant dans sa première partie, malheureusement terni par un dénouement qui frôle le ridicule.

« La Femme à la fenêtre« , réalisé par Joe Wright d’après le roman de A.J.Finn, disponible sur Netflix.

Credit photos (c) Netflix.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
30 × 16 =