Bohemian Rhapsody will rock you…mais juste un peu !

Avec la sortie en salles ce mercredi de Bohemian Rhapsody, le réalisateur Bryan Singer délivre un biopic sur le groupe de légende Queen et de son chanteur emblématique, Freddy Mercury. Et comme tout biopic, le risque de passer au travers de son sujet n’est jamais bien loin. Alors qu’en est-il du film tant attendu (et redouté ?) par les fans ?

Bohemian Rhapsody
Rami Malek, un Freddy Mercury plus vrai que nature dans Bohemian Rhapsody

Bohemian Rhapsody est sur la forme, un biopic des plus convenus. Quinze années relatées en un peu plus de deux heures de film, qui reprennent les moments marquants du groupe Queen, et surtout ceux de son chanteur. De la rencontre entre les musiciens à l’époque où Freddy Mercury n’était que bagagiste à Heathrow au légendaire concert du Live Aid à Wembley en 1985, les grandes étapes du groupe défilent les unes après les autres comme on feuillèterait une encyclopédie musicale. Les premières chansons, les premiers contrats, les premiers concerts, puis la rupture, la descente aux enfers liée aux drogues et alcool, puis la reformation du groupe, et l’apothéose finale sur la scène de Wembley. De façon presque scolaire, Singer nous transporte aux côtés de Freddy Mercury avec une réalisation sans grand panache. Les grandes envolées musicales laissent trop souvent la place à des moments beaucoup plus lents, laissant clairement apparaître un défaut de rythme. On aurait préféré un film raccourci d’une bonne demi-heure au rythme plus endiablé.

La musique et l’interprétation sauvent le film

Bien sûr, tout n’est pas mauvais dans ce Bohemian Rhapsody. Loin de là même ! A commencer par la musique bien évidemment. Les fans du groupe retrouveront avec bonheur les titres emblématiques de Queen. Mais c’est surtout du côté de l’interprétation qu’il faut se tourner. Rami Malek tient probablement là le rôle de sa vie, ou en tout cas, l’un de ceux qui vont longtemps lui coller à la peau. Un Freddy Mercury plus vrai que nature qui pourrait bien lui valoir quelques nominations (et prix ?) dans la saison des récompenses qui s’annonce. Si à ses côtés, Gwilym Lee et Ben Hardy endossent à merveille les rôles de Brian May et de Roger Taylor, c’est du côté féminin qu’il convient de se tourner. Et plus précisément vers Lucy Boynton, l’interprète de Mary Austin, l’amour de la vie de Freddy Mercury. L’actrice britannique, qui il y a deux ans crevait littéralement l’écran dans son rôle d’ado rebelle dans Sing Street, montre à nouveau toute l’étendue de son talent. Un joli bol d’air bienvenu lorsque le film s’enlise quelque peu.

Au final Bohemian Rhapsody délivre ce qu’on est en droit d’attendre d’un biopic. On regretera un manque de rythme certain et une réalisation très convenue, mais l’essentiel est préservé. La musique de Queen et l’interprétation magistrale de Rami Malek suffisent à se dire que l’on ne s’est pas déplacé pour rien. Et le dernier quart d’heure du film, reprenant l’intégrale (ou presque) de la prestation du groupe à Wembley, rappellera des souvenirs à certains, et pourrait même leur tirer une petite larme d’émotion.

 

Credit photos (c) Twentieth Century Fox.

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