Hold The Dark : un thriller intense et ténébreux signé Netflix

Hold The Dark, le thriller signé Jeremy Saulnier a débarqué aujourd’hui sur Netflix, précédé d’une bande-annonce qui donnait sacrément envie. Alors qu’en est-il de cette nouvelle production maison du géant du streaming ?

hols the dark
Jeffrey Wright dans Hold The Dark sur Netflix.

Lorsqu’un enfant disparaît, apparemment enlevé par des loups, sa mère Medora Slone (Riley Keough) fait alors appel à Russell Core (Jeffrey Wright), auteur et grand connaisseur de l’animal, afin de tenter de le retrouver. Ce dernier se rend alors dans le village reculé, perdu au milieu de l’immensité désertique et glacée qu’est l’Alaska pour répondre à sa demande. Et dès son arrivée au domicile de la mère désespérée, le ton du film est donné. Les dialogues se limiteront au strict minimum, et le tout se déroulera sur un rythme très lent, bercé par une bande-son magnifique. Et d’emblée le film prend une toute autre allure, en partant dans une direction que l’on ne soupçonnait pas (et que bien évidemment nous ne dévoilerons pas ici). Aux deux protagonistes principaux viennent rapidement s’ajouter le mari de Medora (Alexander Skarsgard), soldat blessé en Irak et donc rapatrié au pays, et le chef de la police locale (James Badge Dale). Commence alors un thriller intense où tout peut arriver d’un instant à l’autre, à chacun des personnages. Et c’est là tout le génie de Jeremy Saulnier, parvenir à créer et maintenir une intensité sur un rythme très lent. La photographie sublime signée Magnus Nordenhof Jonck fait de Hold The Dark un régal pour les yeux, et chaque plan du réalisateur frôle la perfection visuelle. Les décors naturels de l’Alaska (ou plus exactement de l’Alberta, puisque le film a été tourné dans la province canadienne) viennent renforcer cette beauté, mais également le sentiment de petitesse de l’homme face à la nature et ses éléments.

Néanmoins, Hold The Dark est le genre de film parfait pour diviser les spectateurs. Si l’esthétique générale ne peut être discutée, il est en revanche un point où tout le monde risque de ne pas s’accorder : son scénario et sa narration. Le premier pourrait être considéré comme plutôt mince par certains, quand d’autres trouveront le rythme trop lent à leur goût. Et la tentative finale qui frôlerait presque le surnaturel laisse quelque peu perplexe, mais surtout une fin aux accents inachevés. Côté casting en revanche, rien à dire. Jeffrey Wright campe un personnage aussi désorienté par ce qui se passe autour de lui que celui qu’il interprète dans Westworld, Alexander Skarsgard retrouve le côté obscur et dangereux de son personnage dans Big Little Lies, quant à Riley Keough, bien que finalement peu présente à l’écran, prouve une fois de plus qu’elle est capable d’endosser n’importe quel rôle à la perfection.

En résumé, Hold The Dark est un thriller visuellement superbe, qui sait tenir le spectateur en haleine malgré un rythme plutôt lent. Et ne vous attendez pas à obtenir LA réponse finale, car il est fort probable qu’il n’y en ait pas. Ou bien alors, elle n’est pas l’évidence même.

Hold The Dark (ou Aucun Homme ni Dieu pour le titre français) est disponible sur Netflix depuis le 28 septembre.

 

Credit photos (c) Netflix.

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