La Vie devant soi : ou le bonheur de retrouver Sophia Loren…

Après dix ans d’absence, La Vie devant soi signe le grand retour de Sophia Loren devant la caméra de son fils, pour une nouvelle adaptation du roman de Romain Gary.

Avec ce film, Edoardo Ponti offre un joli cadeau de Noël aux abonnés de Netflix : le retour de sa mère, icône italienne du cinéma, dans un grand rôle. Celui de Madame Rosa, une ancienne prostituée qui héberge dans son appartement des enfants orphelins en perdition. Parmi eux, se trouve le jeune Momo, un réfugié sénégalais qui se débrouille comme il peut en jouant la mule pour un dealer local. La relation entre les deux débute pourtant d’un mauvais pied, après que Momo lui ait volé son sac dans la rue. Si les deux ont un caractère bien trempé, ils ont également des fêlures. Elle, a connu l’enfer d’Auschwitz. Atteinte d’un début d’Alzheimer, le traumatisme est toujours présent, et elle se réfugie le soir dans la cave pour apaiser ses démons. Lui l’orphelin, rêve de sa famille perdue, et de s’endormir dans les bras d’une lionne. Les deux vont alors se rapprocher d’une relation mère-fils, jusqu’à ce que Momo tienne une dernière promesse faite à Rosa.

Le roman de Gary est évidemment sublime et offre à lui seul une base solide à une histoire émouvante. Mais l’entière réussite du film repose sur son duo phare. Quel bonheur de retrouver une Sophia Loren dans un rôle qui lui sied à merveille. Rosa est forte et fragile à la fois, et le talent de l’icône italienne suffit à restituer avec justesse toute la palette d’émotions qu’elle contient. Et ce n’est pas lui faire offense que d’affirmer qu’elle est bien aidée par son jeune compagnon à l’écran. Pour son premier rôle au cinéma, Ibrahima Gueye impressionne, irradie, et la complicité entre les deux est totalement palpable.

Au final, cette « Vie devant soi » nous offre un très beau moment de cinéma. On pourra sans doute regretter une petite touche manquante de crescendo dans la relation qui se noue entre les deux protagonistes. Tout va peut-être un peu trop vite, contrairement au roman. Mais qu’importe, quand on aime Romain Gary et Sophia Loren (auxquels nous ajouterons Laura Pausini pour la musique !), on ne peut qu’apprécier le résultat.

La Vie devant soi, disponible sur Netflix depuis le 13 novembre.

Credit photos (c) Netflix.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
8 − 5 =