Sa dernière volonté : voyage au bout de l’ennui !

Sa dernière volonté est la nouveauté Netflix de ce vendredi dans la catégorie films du géant californien. Après une bande-annonce plutôt prometteuse, l’adaptation du roman éponyme (The Last Thing He Wanted, titre original) de Joan Didion, avec Anne Hathaway, Ben Affleck et Willem Dafoe avait de quoi attirer l’attention. Malheureusement, après deux heures de visionnage, ne reste que déception et surtout ennui profond !

sa dernière volonté
Anne Hathaway dans Sa dernière volonté.

Amateurs de thrillers politiques tendus et palpitants, autant vous prévenir tout de suite, Sa dernière volonté n’est pas pour vous. Tout commence pourtant de façon plutôt classique pour le genre. Elena McMahon (Anne Hathaway) est une journaliste qui couvre les conflits en Amérique Centrale au milieu des années 80. Des pressions venues « d’en haut » obligent le rédacteur en chef du journal a mettre fin à cette couverture, et Elena se retrouve assignée à la campagne de ré-élection du Président Reagan. On se dit alors que le conflit « journaliste déterminée à découvrir la vérité versus politiciens prêts à tout pour couvrir leurs agissements secrets » va être au coeur du film. Et bien pas tout à fait ! Après avoir errée entre meetings et levées de fonds pour la campagne, un autre personnage entre en jeu. Dick (Willem Dafoe), le père d’Elena, qui accessoirement présente un début d’Alzheimer, se doit de livrer une cargaison d’armes en Amérique Centrale, et en retour recevoir de quoi couler une retraite tranquille. Et c’est Elena qui va se charger d’effectuer la livraison et la transaction. Arrivée sur place, rien ne va se passer comme prévu, et la journaliste se retrouve au coeur de l’intrigue qu’elle tente de dénoncer.

Là encore, si vous avez zappé ou oublié les cours de géopolitique des années 80 en Amérique Centrale, un seul conseil, bonne chance ! Comprendre pourquoi les USA envoient secrètement des armes à qui et pour quoi ne vous sera pas révélé ici. Tout reste présenté de façon obscure et confuse. Tout comme l’ensemble du film. Aux trois quarts de l’histoire, on tente encore de comprendre quel est le véritable sujet. Et c’est là que la réalisatrice Dee Rees se prend les pieds dans la pelicule. En tentant de monter l’intrigue commme un puzzle où chaque pièce vient s’imbriquer peu à peu, elle ne fait que semer la confusion dans un écheveau déjà mal ficelé. Même ressenti avec cette voix-off (qui connaît la conclusion) venant nous conter les évènements qui se déroule. Quant au jeu du chat et de la souris des « hommes de l’ombre », dont un certain Treat (Ben Affleck), mieux vaut ne pas chercher à savoir de quel côté ils se placent. Le personnage joué par Affleck, plutôt insignifiant, ne trouve finalement sa raison d’être qu’à la toute fin du film.

En résumé, Sa dernière volonté est une déception sur toute la ligne. Hormis la belle prestation délivrée par Anne Hathaway, il ne reste guère à retenir de ce thriller. Confus de bout en bout, il ne semble jamais réellement démarrer. Des bribes d’intrigues sont distillées à l’écran sans lien apparent entre elles, et au final, l’ennui l’emporte sur tout le reste. Après le très bon Mudbound en 2017, on pouvait s’attendre à bien mieux de la part de Dee Rees. Dommage.

Sa dernière volonté, disponible sur Netflix depuis le 21 février.

Credit photos (c) Netflix.

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