The Battleship Island : une rébellion magistrale !

Le cinéma coréen nous rappelle régulièrement qu’il faut savoir compter avec lui, et THE BATTLESHIP ISLAND en est une fois de plus la preuve. Le réalisateur Ryoo Seung-wan a choisi pour son dernier film de lever le voile sur un épisode de la Seconde Guerre mondiale plutôt méconnu, où des milliers de travailleurs forcés participaient à l’effort de guerre japonais au fond des mines de charbon d’une île devenue prison. On y suit un groupe de coréens venus au Japon en pensant avoir trouver un emploi, et plus précisément un musicien de bals, qui tente de protéger au mieux sa petite fille. Les hommes finissent au fond de la mine, et les femmes sont réduites à l’état d’esclaves sexuels pour le bon plaisir de leurs bourreaux japonais.

Le réalisateur nous plonge alors dans une fresque épique de deux heures, où la rébellion couve. Ryoo Seung-wan prend le temps de poser les bases, de présenter ses personnages. Alternant les scènes de chaos absolu avec d’autres plus intimes ou drôles (notamment avec la jeune enfant, touchante, apportant un souffle d’innocence et d’humanité), Ryoo Seung-wan maîtrise l’ensemble de façon magistrale. Les corps se broient, les os se brisent, sans retenue, au fond de la mine ou lors d’une bagarre dans les douches. Les hommes, bien décidés à ne pas finir comme tant d’autres avant eux, mettent en place un plan d’évasion qui aboutira à une bagarre finale digne des grandes réalisations holywoodiennes. A coup de dynamite ou de cocktails Molotov, et au son d’une musique endiablée, les bourreaux japonais vont subir les foudres de leurs prisonniers devenus rebelles. Le budget conséquent du film (près de 50 millions de dollars) permet au réalisateur de nous offrir un spectacle éblouissant, où décors, effets spéciaux et pyrotechniques sont parfaitement maîtrisés.

A mi-chemin entre Germinal et La Grande Evasion, THE BATTLESHIP ISLAND offre au spectateur deux heures de cinéma intenses. Si certains sauront pointer du doigt un nationalisme exacerbé, d’autres se contenteront d’en prendre plein les yeux et les oreilles !

Note: 4/5

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