Keira Knightley rebelle et pétillante dans Colette !

Si tout le monde ou presque connait Colette et la fameuse série des Claudine, beaucoup sans doute ignorent comment tout cela a commencé. Et c’est justement à la naissance de cette icône de la littérature que le réalisateur Wash Westmoreland nous convie, en se penchant sur ses premières années d’écriture. Et, à l’image de Keira Knightley, c’est de toute beauté.

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Dominic West et Keira Knightley dans Colette

1893, Sidonie-Gabrielle Colette n’a que 20 ans, et malgré la différence d’âge marquée, elle épouse Willy, homme de lettres et propriétaire d’une maison d’édition. Elle qui n’a connu que sa Bourgogne natale va, grâce à son époux, découvrir le tout-Paris, celui des cercles littéraires, des salons, et des théâtres. Erudite et ambitieuse, Colette rêve d’écriture. Willy l’autorise à tenter sa chance, mais à la condition que les livres soient publiés sous son nom à lui, l’auteur prolifique et reconnu, qui n’a jamais écrit une ligne ou presque. Colette accepte le deal, et le premier Claudine voit le jour et devient un succès. En se basant sur les débuts de la carrière littéraire de Colette, Westmoreland nous montre avant tout la femme qui se cachait derrière l’écrivain. A travers sa vie de couple mouvementée, où l’on passe de l’amour à la haine selon les périodes, Colette va peu à peu s’affirmer, et finir par s’affranchir de ce mari égocentrique, prétentieux, et volage. Lui finira par rendre à Colette ce qui appartient à Colette. Son nom et sa reconnaissance. Après quatre livres publiés sous le pseudonyme de Willy, la série des Claudine retrouvera son auteure originelle sur la couverture.

Si la mise en scène apparaît très classique, le film doit toute sa réussite au duo principal, à commencer par une formidable Keira Knightley. L’actrice britannique est là dans son élément. Elle qui adore les personnages rebelles et les films en costumes a trouvé son personnage idéal. Elle virevolte de scènes en scènes pour passer de la petite provinciale sage à la femme déterminée, qui n’hésitera pas à embrasser sa maîtresse Missy en public. Colette se remariera plusieurs fois, aura d’autres relations homosexuelles, et deviendra pour cela une icône gay. Et un duo ne fonctionne que si les deux protagonistes sont bons. Aux côtés de Keira Knightley, Dominic West joue sa partition à merveille. Tellement bien d’ailleurs, que l’acteur de The Affair arrive presque à rendre sympathique un homme qui, soyons honnêtes, n’avait pas grand chose d’enviable dans son comportement. L’Histoire aura de toute façon su juger par elle-même. Colette est devenue, malgré ses frasques, une icône de la littérature française, passée à la postérité. Qui aujourd’hui se souvient encore d’Henry Gauthier-Villars, dit Willy ?

Avec un duo formidable à l’écran, des décors et des costumes somptueux, Colette fait revivre la Belle Epoque de façon superbe. Grâce à un personnage plus moderne que jamais, un rythme enjoué et drôle, Colette est définitivement le film à voir cette semaine.

Colette, au cinéma le 16 janvier.

 

Credit photos (c) Mars Films.

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