Luke Cage saison 2 : Make Harlem Great Again !

Le moins que l’on puisse dire c’est que les scénaristes de Luke Cage aiment prendre le temps pour raconter leur histoire. Déjà lors de la première saison, la critique la plus couramment partagée était que l’intrigue aurait gagnée à être condensée sur 10 épisodes au lieu de 13. Et il en va de même pour cette deuxième saison.

Cette nouvelle fournée d’épisodes de Luke Cage nous entraîne une fois de plus dans les rues de Harlem, où le super-héro indestructible épaule toujours la police en faisant le ménage dans les rues de son quartier. Le scénario simple pourrait tenir écrit sur la paume de main de Cage : il est ici question de revanche, de lutte acharnée entre familles rivales, de règlements de comptes, bref, de pouvoir en général, rien que du très banal. Dès le début pourtant, on comprend qu’il sera question de famille, au sens large du terme. Family First (la famille d’abord !) est le leitmotiv de cette deuxième saison. Luke Cage semble mettre ses pas dans ceux de Jessica Jones, où la deuxième saison de l’héroïne de Hell’s Kitchen l’entraînait à la recherche de ses origines. Pour Cage, l’origine de ses pouvoirs étant déjà connue, c’est du côté de son père, et du pardon à lui accorder que l’intrigue nous emmène. Cela fonctionne plutôt bien dans la première partie de la saison, avant que le père ne disparaisse des radars pour laisser le scénario se recentrer exclusivement sur Mariah Stokes (Alfre Woodard) et sa lutte acharnée contre le méchant désigné de la saison, un jamaïcain du nom de Bushmaster (magistralement interprété par Mustafa Shakir).

Luke Cage
Misty et Luke Cage collaborent à nouveau dans la saison 2.

C’est alors que le scénario s’enlise jusqu’à un final qui n’en finit pas de ne pas arriver. Ces longueurs scénaristiques ont néanmoins quelques effets positifs, le premier étant de pouvoir développer plus en profondeur chacun des personnages. C’est le cas pour Misty (Simone Missick) que l’on voit réintégrer la police après avoir perdu un bras dans la saison précédente. Idem pour Mariah, Shades (Theo Rossi) et Bushmaster, où les nombreux flashbacks révèlent l’origine de la lutte intestine entre les deux familles. La présence de Claire (Rosario Dawson) dans les trois premiers épisodes renforcent le sentiment d’un bon début de saison, et l’on aurait aimé, sinon la revoir, au moins quelques références/allusions à son personnage. Tout comme le père de Luke Cage, elle ne fait malheureusement que passer, et manque cruellement dans les derniers épisodes. Deux autres éléments viennent quelque peu briser les longueurs qui s’installent dans la deuxième partie : la présence de Danny/Iron Fist (Finn Jones) le temps d’un épisode, et la musique. Cette dernière s’invite dans chaque épisode le temps d’un interlude musical live de très bonne facture. Du blues, on passe au Reggae, pour finir avec le rap.

En résumé, cette deuxième saison de Luke Cage apparaît meilleure que la précédente. Après un bon début de saison, elle souffre en revanche du même défaut, à savoir des longueurs dans la seconde partie qui frôlent parfois l’ennui, et menant à un final qui pourrait laisser certains dubitatifs. D’une façon générale, ceux qui ont aimé/détesté la première saison de Luke Cage aimeront/détesteront la deuxième. Reste désormais à savoir si le super-héro de Harlem aura droit, comme Jessica Jones, à une troisième saison. Réponse probablement d’ici quelques semaines.

Luke Cage saison 2, 13 épisodes de 60 mns disponibles sur Netflix depuis le 22 juin.

Credit photos (c) Netflix.

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