White Noise : une comédie où l’apocalyptique côtoie l’absurde

Après son passage par la Mostra de Venise, « White Noise » débarque ce vendredi sur Netflix. Une comédie signée Noah Baumbach, où l’absurde côtoie l’apocalyptique.

Difficile de définir précisément le genre de ce très attendu « White Noise« . Après « The Meyerowitz Stories » et « A Marriage story« , le réalisateur américain signe ici sa troisième collaboration avec Netflix. Basé sur le roman éponyme de Don DeLillo, « White Noise » nous plonge au coeur d’une famille américaine recomposée. Jack (Adam Driver) et Babette (Greta Gerwig) forme un couple amoureux à la tête d’une progéniture issue de mariages précédents, à l’exception du dernier né. Tous tentent de naviguer dans les tracas du quotidien, jusqu’à ce qu’une catastrophe ne survienne. Un nuage chimique mortel menace la région, et la population évacue dans le plus grand des chaos.

Greta Gerwig, le 15 février 2018 à Berlin. (c) Gianfranco Zanin / cinereflex.com

Un « chaos » qui finalement résume assez bien le film. Tout commence de façon plutôt intellectuelle, avec discours et réflexions tournant autour de la vie et de la mort. Jack, professeur d’université respecté pour ses qualités d’orateur, est spécialiste des études hitlériennes. Son collègue Murray (excellent Don Cheadle), est lui passionné par Elvis…et les accidents de la route. Autant dire que le parallèle entre le King et Hitler défendu devant les étudiants est aussi surprenant que loufoque. Puis le film se recentre sur le couple, et plus précisément sur une mystérieuse pilule que Babette avale en secret. Alors que les effets indésirables inquiètent sa fille autant que Jack, survient alors le nuage chimique mortel qui transforme le film…en film catastrophe apocalyptique. Là encore, comédie et absurde se rejoignent, et offrent les moments les plus drôles du film.

Une catastrophe qui permet de focaliser une fois de plus sur la mort, ou plus précisément la peur de mourir. Le secret levé sur la fameuse pilule prise par Babette, fait une fois de plus basculer le film dans un autre genre. Celui du polar noir, où l’on croise l’excellent Lars Eidinger, aussi déjanté que dans la dernière saison de « Babylon Berlin« .

Avec ses décors pop et vintage des années 80, une photographie saturée, et un casting cinq étoiles, « White Noise » réussit le pari de mêler vision apocalyptique et angoisses très contemporaines d’une famille. Une comédie déjantée qui se laisse dévorer, à condition d’aimer l’absurde !

« White Noise« , disponible sur Netflix.

Credit photos (c) Netflix.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
26 × 30 =