Le jeu de la dame : une mini-série passionnante à voir sur Netflix

Le jeu de la dame figure parmi les nouveautés de la semaine sur Netflix. Mini-série de 7 épisodes créée par Scott Frank et Allan Scott, l’histoire nous emmène dans l’Amérique des années 60, où une jeune prodige des échecs rêve de devenir la meilleure du monde.

A 9 ans, Beth est orpheline. De nature solitaire et réservée, elle va se découvrir une passion pour les échecs grâce à l’agent d’entretien de son orphelinat (interprété par le toujours excellent Bill Camp). Le vieil homme accepte de lui apprendre les règles, et très vite comprend qu’il a affaire à une surdouée. L’enfant, adoptée à l’âge de 13 ans par un couple, n’a de cesse d’élever son niveau, et de tournois en tournois, épate un milieu encore très masculin. Son rêve, devenir la meilleure, et battre le champion du monde russe, enjeu devenu politique en pleine guerre froide. Et si passion rime souvent avec obsession, c’est parfaitement le cas pour elle. Cela ne l’empêche pas de découvrir le sexe, l’alcool, et l’addiction aux médicaments contre laquelle elle tente de lutter.

Nul besoin d’être amateur d’échecs pour apprécier cette mini-série captivante. On suit avec intérêt l’évolution de Beth sur une période d’une dizaine d’année. La réalisation de Scott Frank est brillante, et la reconstitution des sixties (décors, costumes, photographie) est de toute beauté. A la manière de la scène culte entre Steve McQueen et Faye Dunaway dans L’Affaire Thomas Crown, les parties d’échecs sont filmées avec insistance de gros plans sur les visages. Les tensions sont palpables et rendent l’ensemble captivant. Tout comme les effets spéciaux, lorsque Beth imagine et recrée les parties d’échecs sur le plafond au-dessus de son lit.

Son addiction aux médocs, qui parfois l’aident à trouver le coup de génie sur l’échiquier, rend son destin incertain. D’autant que la série s’ouvre sur une courte scène chaotique dans le Paris de 1967, avant de revenir sur les dix années précédentes. Suspense garanti pour le spectateur. Enfin, la réussite tient également de l’interprétation prodigieuse d’Anya Taylor-Joy dans le rôle de Beth. L’intensité de son regard, notamment lors des parties d’échecs, nous met échec et mat dans chacune de ses scènes. Saluons également la jeune Isla Johnston, excellente dans le rôle de Beth enfant, et Chloe Pirrie dans celui de sa mère adoptive. Les personnages masculins ne sont pas reste. Marcin Dorocinski est ultra convaincant dans l’habit du maître russe, tout comme Thomas Brodie-Sangster, champion américain à l’égo surdimensionné.

En résumé, Le jeu de la dame est une réussite sur toute la ligne. Avec un sujet original, la mini-série dresse à la fois le portrait d’une femme au destin incroyable, et le tableau de la société américaine des années 60. Sublime et fascinant.

Le jeu de la dame, disponible sur Netflix.

Credit photos (c) Netflix.

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