Chaque fois qu’on s’est aimés : une pseudo romance décevante avec Georgina Amorós

Netflix a choisi le jour de la Saint-Valentin pour dévoiler sa nouvelle série romantique espagnole « Chaque fois qu’on s’est aimés« . Mais ceux qui espéraient une romance classique risquent fort d’être déçus.

Synopsis : Depuis leur rencontre, Irene et Julio ne cessent de tomber amoureux, de se séparer et de se redonner une chance. Réussiront-ils enfin un jour à être heureux ?

Un court synopsis qui laissait entrevoir une romance compliquée, mais néanmoins classique, entre deux jeunes gens qui se cherchent. Tout commence à l’université en 2003. Irene rêve de devenir réalisatrice et étudie pour cela. Lors d’une avant-première, elle croise du regard Julio, et tombe instantanément sous le charme, persuadé qu’il est l’acteur qu’elle cherche pour son premier court-métrage. De là, les huit épisodes de la série vont dérouler leur histoire sur une vingtaine d’années, faite de disputes, d’incompréhension, et d’inévitables retrouvailles au creux d’un lit.

Parler d’histoire d’amour semble ici presque erroné. Il convient de prendre le verbe « aimer » du titre dans le sens « coucher », plutôt que d’imaginer une histoire où passion et sentiments prévalent. Et c’est probablement la grande faiblesse de cette nouvelle création signée du cocréateur d’Elite, Carlos Montero. Au-delà d’une attirance mutuelle (et notamment sexuelle) entre Irene et Julio, difficile de dire ce qui les poussent réellement à s’accrocher l’un à l’autre. Là où une série comme « Normal People » parvenait avec maestria et émotion à dérouler une relation sur deux décennies, « Chaque fois qu’on s’est aimés » n’y parvient absolument pas.

Une série sauvée grâce à Georgina Amorós.

Les doutes, les atermoiements et le côté « insecure » (comme diraient les anglais) de Julio (Franco Masini), finissent par lasser, tout comme certaines longueurs au gré des épisodes. On trouve un certain réconfort auprès des personnages secondaires, comme les parents ou les colocataires d’Irene. On pense notamment à Dia (Carlos González), excellent dans la peau de l’ami fidèle homosexuel. Et puis il y a bien évidemment Georgina Amorós. L’interprète de Cayetana dans « Elite« , (personnage apprécié pour sa simplicité et son humilité) déploie tout son charme et son talent, pour camper avec justesse une Irene emplie de doutes et d’incertitudes. Disons-le clairement, elle sauve la série à elle toute seule, ou presque.

En résumé, cette première saison de « Chaque fois qu’on s’est aimés » est une petite déception. Une pseudo romance sans l’étincelle ou le piquant qui la rendrait passionnante.

« Chaque fois qu’on s’est aimés« , saison 1, disponible sur Netflix.

Credit photos (c) Netflix.

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