Eli sur Netflix : pas de miracle, c’est très mauvais !

Après une bande-annonce plutôt intrigante dévoilée il y a peu, Eli laissait augurer du meilleur comme du pire. Soit le nouveau film d’horreur signé Netflix, et réalisé par Ciaran Foy, allait nous clouer sur le canapé, ou bien aurions-nous droit à du grand n’importe quoi ou presque. Et c’est malheureusement la deuxième hypothèse qui l’emporte après visionnage.

Soyons clairs : un film que la Paramount refile à Netflix car le studio ne voit pas bien comment tirer profit de sa diffusion en salles, ça n’a rien d’engageant. Surtout lorsqu’on sait que les films d’horreur ont des budgets très modestes. Mais bon, on s’est laissé tenter, et sans surprise, le résultat est décevant.

Eli
Eli, disponible sur Netflix.

Le jeune Eli est atteint d’une mystérieuse maladie. Il ne peut être en contact avec l’air, la lumière, la poussière, et à peu près tout le reste. Mais ses parents (Kelly Reilly et Max Martini) ont peut-être trouvé une (onéreuse) solution en la personne du docteur Horn (Lili Taylor) qui leur promet une guérison totale. Situé dans un immense manoir perdu au milieu de rien, le lieu aurait fait fuir n’importe qui en arrivant. Dès le traitement commencé, Eli est persuadé que quelque chose ne va pas. Et il en va de même pour le film. En clair, il ne se passe pas grand chose durant la première demi-heure. Hallucinations, chuchotements, jump scares à répétition, tout a un air de déjà-vu et de vite lassant. Le deuxième tiers tente alors d’embarquer le spectateur dans un semblant de suspense avec les fantômes qui peuplent cette maison hantée (car c’est bien de cela qu’il s’agit à priori). Sont-ils là pour faire du mal à Eli, ou bien tentent-ils de le sauver ? Mais la véritable surprise vient de la dernière partie du film, avec un énorme twist sorti de nulle part. Tellement énorme que l’on a l’impression d’avoir changé de film. Ou plus exactement, que tout ce que l’on vient de regarder n’a servi à rien, et surtout, sans grand rapport avec le schmilblick final.

En résumé, Eli peine à être effrayant, ce qui est en principe la base pour ce genre de film. Le jeune Charlie Shotwell dans le rôle titre n’est guère convaincant, et devient presque ennuyeux à force de « Nooo, let me go ! » ou « No, let go of me ! » répétés à tout bout de champ. On trouvera alors une maigre compensation avec Kelly Reilly (Yellowstone, True Detective), crédible dans le rôle de la mère aimante, prête à tout pour sauver son fils. Il en faut malheureusement beaucoup plus pour sauver le film.

Eli, disponible sur Netflix depuis le 18 octobre.

Credit photos (c) Netflix.

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