The Dig : une chasse au trésor historico-romantique superbe

L’une des nouveautés de la semaine les plus attendues sur Netflix est incontestablement The Dig, relatant l’une des découvertes archéologiques les plus importantes sur le sol britannique : le trésor de Sutton Hoo, magnifiquement porté à l’écran par le duo Carey Mulligan et Ralph Fiennes.

Nous sommes en mai 1939 dans le Suffolk, et l’Europe est aux portes de la guerre. Basil Brown (Fiennes), un archéologiste autodidacte, est embauché par Edith Pretty (Mulligan) pour fouiller de mystérieux monticules présents sur ses terres. Peu convaincu de trouver quoi que soit d’intéressant, Brown se laisse convaincre par un salaire plus important que celui qu’il perçoit du musée d’Ipswich. Et l’intuition d’Edith combinée au savoir-faire de Brown vont porter leurs fruits. L’archéologue va mettre au jour l’épave d’un bateau datant de l’ère anglo-saxonne (VIIème siècle), puis le fabuleux trésor que la chambre funéraire contient. Les artéfacts récoltés seront cédés par Edith au British Museum, où ils résident toujours aujourd’hui. Cette histoire fascinante est au coeur de The Dig, réalisé par Simon Stone, d’après l’adaptation du roman de John Preston, signée Moira Buffini.

Hormis la découverte archéologique exceptionnelle qui constitue le coeur du scénario, la première partie du film s’attarde sur le duo constitué par Brown et Pretty. Lui est un autodidacte issu de la classe moyenne ouvrière, et fier d’avoir reçu sa « formation » par son père, et son grand-père avant lui. Elle, est veuve et vit dans son immense domaine avec son jeune fils de neuf ans, Robert (Archie Barnes). De nature solitaire, elle a veillé sur son père malade toute sa vie, et ne s’est mariée qu’après son décès. Ce triste passé n’est évoqué que furtivement, mais suffit à dépeindre le personnage d’Edith. Ces deux êtres venus de deux mondes distincts vont pourtant se trouver. Edith est fascinée par le savoir et l’envie de transmettre de Basil Brown. Lui, est intrigué par cette veuve triste et solitaire, et va servir de figure paternelle au jeune Robert. Montré avec sensibilité et délicatesse, le duo Carey Mulligan et Ralph Fiennes crève l’écran durant toute la première partie du film. Une fois le trésor mis au jour, d’autres personnages entrent en scène. C’est notamment le cas de Charles Phillips (Ken Stott), un célèbre archéologue déclarant que la découverte est bien trop importante pour la laisser entre les mains de « l’amateur » Brown. Avec lui, débarque la jeune Peggy (Lily James) et son mari Stuart (Ben Chaplin). Ce dernier semble bien plus intéressé par les hommes, et le film va alors laisser place à une autre romance (si l’on considère la première partie comme telle, entre Fiennes et Mulligan). Peggy, délaissée par son mari, va trouver le réconfort dans les bras de Rory (Johnny Flynn), le cousin d’Edith. Basil Brown disparaît pratiquement du film, et aussi charmant soit-il, le jeune couple peine à faire oublier Ralph Fiennes qui manque alors cruellement.

Dans les décors fascinants de la campagne anglaise, sublimés par une très belle photographie, The Dig offre un joli moment de cinéma. Racontée avec grâce et simplicité, la découverte archéologique de Brown et Pretty est aussi un bel hommage à celui qui, comme tant d’autres avant et après lui, ne furent pas crédités pour leur trouvaille. Peu importe, Edith et Basil savent que ce trésor est le leur, et le « moment » qu’ils ont partagé, reste à jamais enfoui sous les monticules de Sutton Hoo.

The Dig, disponible sur Netflix.

Credit photos (c) Netflix.

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