Les Affamés : Nanar à la Canadienne sur Netflix !

Il y a des films où 5 minutes suffisent pour comprendre que ça va être mauvais, voire très mauvais. Malheureusement pour lui, LES AFFAMES de Robin Aubert est de ceux-là. Premiers cadrages, premières scènes, premiers montages, première impression visuelle, tout respire l’amateurisme digne d’un mauvais téléfilm d’un après-midi d’ennui sur France 3. Alors d’accord, peut-être que le budget (inconnu par l’auteur de ces lignes) peut expliquer cela, notamment pour la photographie qui ne ressemble à pas grand chose. Circonstance atténuante, donc, dans le doute…

LES AFFAMES, c’est une histoire de Zombies affamés de sang (appelons-les comme ça, même si contrairement aux Zombies « normaux », ceux-là ont la capacité de courir vite). Le but est de leur échapper, sans faire de bruit pour ne pas les attirer. Le pourquoi du comment de ces personnes devenues Zombies reste inconnu, puisque le film met d’emblée le spectateur devant le fait accompli. Quelque chose s’est produit, les femmes/maris/enfants/etc… mordent leurs proches, qui pour leur échapper, ont parfois dû les abattre. Soit, pourquoi pas. On retrouve donc plusieurs personnages éparpillés dans la nature (en l’occurence une forêt) tentant de survivre au milieu de cette horde assoiffée de sang. Tout ce petit monde (huit personnes pour être exact) finira par se rencontrer, se regrouper, pour tenter de rejoindre une ville où la sécurité est bien mieux assurée que dans un village Québécois perdu au milieu de nulle part. De là, Robin Aubert ne propose qu’une répétition de scènes, allant d’une mauvaise rencontre au détour d’un bois, aux giclements sanguilonants d’êtres massacrés. Sans rien trahir de l’intrigue, pour ne pas vous spoiler, tous n’arriveront pas à bon port…

Si techniquement le film est plutôt mauvais, la pauvreté des dialogues et le montage effectué au bazooka accentue ce sentiment de série B. L’humour très présent, un poil ironique et politique, n’améliore en rien le ressenti. Comme toujours, tout n’est bien sûr pas à jeter. Les prestations de Marc-André Grondin et Brigitte Poupart sont excellentes, tout comme celle de la jeune Charlotte Saint-Martin, dans le rôle de Zoé.

Finalement, le plus surprenant avec LES AFFAMES, reste cette présentation au Festival du film de Toronto 2017, couronnée du prix du meilleur film Canadien (qui a dit chauvinisme ???) ou encore ce prix du Jury obtenu à Gerardmer en janvier dernier. Pour ceux qui ne l’ont pas vu et que ces lignes n’auraient pas rebutées, LES AFFAMES est disponible sur Netflix à compter de ce jour. Et pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris, LES AFFAMES nous a clairement laissé sur notre faim. A réserver pour les amateurs du genre.

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