Like Father : une comédie sympathique qui s’oubliera vite (Netflix)

Like Father, la nouvelle comédie signée Netflix a débarqué sur la plateforme de streaming depuis ce matin, et puisque la bande-annonce nous avait emballé, on s’est jeté dessus. Un peu trop vite, peut-être.

Rachel est une workaholic new-yorkaise, incapable de lâcher son téléphone professionnel l’espace d’un instant. On la retrouve d’ailleurs entrain de passer un appel alors que les invités attendent qu’elle fasse son entrée dans l’église, le jour de son mariage. Et lorsque devant l’autel, Owen, le presque futur mari, découvre que Rachel était encore entrain de parler boulot trente secondes avant, il comprend qu’il ne pourra jamais accepter ce côté-là chez sa promise, et décide de la planter là devant tout le monde. Le deuxième choc pour Rachel est la présence de son père dans l’assistance. Un père parti 26 ans plus tôt quand elle n’avait que 5 ans. Acceptant de le rencontrer le lendemain autour d’un verre, puis d’un autre et encore un autre, la nuit d’ivresse passée, ils se réveillent tous les deux à bord d’un paquebot de croisière, cadeau de lune de miel prévue à l’avance. Rachel ne veut rien savoir de ce père absent depuis toujours, et Harry ne rêve que de (re)nouer un lien avec cette fille qu’il n’a jamais connue, ou presque.

Like Father
Kristen Bell et Kelsey Grammer dans Like Father.

La thématique des retrouvailles compliquées parents/enfants a été abordée de multiples fois au cinéma. Il y a quelques mois, Netflix proposait déjà le film Kodachrome, sur la relation père/fils avec Jason Sudeikis et Ed Harris. Cette fois-ci c’est Kristen Bell (Rachel) et Kelsey Grammer (Harry, le père) qui occupent le haut de l’affiche de manière remarquable. Grammer n’a aucun mal dans ce rôle de père en quête de rédemption, et Bell n’est jamais aussi bonne que lorsqu’elle s’éloigne de l’étiquette sucrée romantique de Veronica Mars. L’alchimie entre les deux, malgré les réticences du personnage de Rachel, est d’emblée évidente et le duo fonctionne à merveille. Et fort heureusement, car pour le reste, la scénariste et réalisatrice Lauren Miller Rogen n’a pas pris beaucoup de risques. Elle reste dans un confort scénaristique qui navigue entre le déjà-vu et l’évitement des clichés habituels. Car on se doute bien dans ce genre de films, que Rachel va petit à petit baisser la garde, et le rapprochement père/fille semble acquis d’avance. L’histoire et le passé de Harry auraient pu être un film à part entière, mais la réalisatrice a choisi de simplement l’effleurer. La raison du départ de Harry 26 ans plus tôt, ou de son retour le jour du mariage de sa fille, avait tout pour offrir au spectateur de belles séquences d’émotion. Il faudra malheureusement se contenter du minimum de ce point de vue là. Quant aux seconds rôles, un groupe dans lequel se fond le duo phare sur le navire, il est préférable d’aimer un couple gay aux remarques tendancieuses douteuses ou encore un couple de séniors qui aime se défoncer. Bref, peu d’intérêt de ce côté-là. On appréciera en revanche la sobriété du personnage incarné par Seth Rogen, ou bien le toujours excellent Brett Gelman (Love, Stranger Things) dans le rôle du boss de Rachel.

Au final, Like Father est une comédie comme il s’en fait tant. Pas vraiment mauvaise, emmenée par un beau duo crédible à l’écran, qui se laisse regarder facilement, mais qui certainement s’oubliera tout aussi vite !

Like Father est disponible sur Netflix depuis le 3 août.

Notre note : 

Credit photos (c) Netflix.

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