Jessica Jones, saison 2 : des origines à une renaissance.

Critique ci-dessous garantie SANS SPOILERS !

La première saison de Jessica Jones nous avait déjà montré que l’enquêtrice privée n’était pas tout à fait l’archétype du super-héros tel que nous l’entendons généralement dans l’univers Marvel. Comparée à ses petits camarades comme Daredevil ou Luke Cage, Jessica Jones est beaucoup moins dans l’action, au point que certains se demandaient même quels étaient exactement ses super pouvoirs. On la voyait certes défoncer des portes, grimper le long des façades ou balancer des mecs à travers les pièces, mais sa « marque de fabrique » était moins identifiable que chez ses compagnons. Cette différence est encore plus marquée dans la deuxième saison mise en ligne hier par Netflix. Si les premiers épisodes semblent adopter le même style que ceux de la saison 1, le show se transforme rapidement en une enquête policière plus classique, avec une utilisation quasi absente de super pouvoirs.
Concernant le personnage en lui-même, rien de changé de ce côté là : Jessica Jones est toujours la détective privée badass de Hell’s Kitchen, a toujours une bouteille à portée de main, et n’est toujours pas très douée pour les relations humaines. Alors qu’en est-il vraiment de cette deuxième saison ?

L’intrigue emmène Jessica Jones et le spectateur aux origines de la super-héroïne. Tout commence sur l’insistance de Trish à vouloir persuader son amie de découvrir ce qu’il s’est passé il y a 17 ans, pendant les 20 jours qui restent un black-out total pour l’héroïne. D’autres personnages présentant des capacités hors normes et ayant la même origine que ceux de Jessica Jones finissent par convaincre cette dernière de remonter le temps. Nous découvrons donc au fil des épisodes ce qui est réellement arrivé à la jeune Jessica, comment s’est-elle retrouvée en possession de ses super pouvoirs, et qui en est à l’origine. Une deuxième saison clairement scindée en deux parties : une première permettant de découvrir la vérité, puis par un twist plutôt réussi, l’obligation pour les protagonistes d’en gérer les conséquences.

Si Jessica Jones reste fidèle à elle-même, le scénario bâti autour sa personne et de des origines entraîne néanmoins une évolution notable du personnage. La carapace se fend de plus en plus fréquemment au cours de cette saison, exposant sa vulnérabilité au grand jour. De super-héroïne, Jessica Jones devient plus humaine que jamais. L’avocate Jeri Hogarth (Carrie-Anne Moss) qui dans la première saison faisait preuve d’aplomb et de résistance à toute épreuve est l’autre personnage amené à dévoiler une autre facette d’elle-même. Enfin, Trish (Rachael Taylor), omniprésente du début à la fin, bénéficie elle aussi d’un arc scénaristique parfois surprenant. Elle est finalement celle par qui tout commence cette saison, et celle par qui tout s’achève.

Cette deuxième saison présente finalement la même caractéristique que la première, à savoir une intrigue qui aurait très bien pu tenir en 10 épisodes au lieu de 13. Si cela permet un développement plus profond des personnages au travers de scènes plus longues, cela donne parfois l’impression que l’intrigue fait du sur-place. C’est notamment le cas pour le final qui met du temps à se mettre en place. Quoi qu’il en soit, ces 13 nouveaux épisodes restent passionnants et se regardent avec plaisir. Ceux qui recherchent de l’action et une utilisation sans retenue de super pouvoirs risquent d’être déçus, les autres en revanche apprécieront de découvrir les origines de Jessica Jones. La seule question qui demeure en suspens au terme de cette saison est de savoir ce que les scénaristes vont bien pouvoir imaginer pour une éventuelle saison 3, pour que celle-ci parvienne à tenir une fois de plus, le spectateur en haleine.

Crédit photos (c) Netflix.

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