Warrior Nun : une série qui promettait mieux que cela.

Warrior Nun, nouvelle série fantastique de Netflix, est arrivée sur la plateforme depuis le 2 juillet, et rejoint la longue liste des films et séries aux bandes-annonces trompeuses. Car après visionnage des 10 épisodes de cette première saison, le résultat est plus que mitigé en terme de réussite.

La bande-annonce semblait nous promettre une série d’action où une bande de nonnes plutôt badass dézinguaient à tout-va les démons sur Terre. Des bonnes soeurs en mode John Wick en quelque sorte. S’il y a bien des scènes de combats qui fleurissent régulièrement au fil des épisodes, elles sont loin de représenter l’essentiel de la série. Bien au contraire. Tout tourne autour de la jeune Ava (Alba Baptista) qui se réveille à la morgue avec un étrange artefact implanté dans le dos, et des super pouvoirs qui vont avec. Pour celle qui a passé sa vie, handicapée et clouée au lit d’un orphelinat dirigé par des nonnes, le changement de situation est forcément déstabilisant. Bien décidée à profiter de ses fonctions motrices retrouvées, la jeune femme découvre toutes les joies de la vie, sexe compris, dans la première partie de la série. Et si elle est à peu près tout sauf croyante, l’idée d’appartenir à un ordre secret de nonnes (qui va avec les super pouvoirs mentionnés plus haut) ne l’emballe clairement pas plus que ça. Entre combattre les démons à coups de bastons répétées ou profiter de la Dolce Vita avec JC, un beau mâle rencontré plus tôt, son choix est vite fait. Mais les événements vont la ramener à la réalité, et au sein de la congrégation de nonnes guerrières.

Sur le fond, l’idée est là. Un mélange de fantastique, de thriller, de romance et d’action. Mais sur la forme, le résultat est assez confus. Malgré des scènes de combats plutôt bien chorégraphiées, des effets spéciaux plutôt sympathiques, et des décors de rêve, Warrior Nun se perd dans un scénario qui semble faire du surplace. Des croyances ancestrales, des dissensions au sein de l’Eglise, une scientifique qui cherche à construire un portail vers l’Eternité, et au milieu de tout ça, il y a Ava qui ne sait pas trop quoi penser de tout cela. C’est d’ailleurs elle qui, pour certains, sera l’unique raison d’aller jusqu’au bout de cette première saison. Alba Baptista, actrice portugaise de 23 ans plutôt inconnue chez nous, est une belle révélation. Avec un petit côté Ellen Page ou Alicia Vikander, son personnage est assez fun à suivre. A la fois ironique, nonchalante, fragile et forte selon les circonstances, l’actrice déploie avec aisance toute une panoplie dans son jeu, (qui plus est, en anglais !) qui mérite toute notre attention pour les projets à venir. A ses côtés, on retrouve au casting, Toya Turner (Mary), Lorena Andrea (Lilith), Kristina Tonteri-Young (Beatrice), Thekla Reuten (Jillian Salvius), Joaquim de Almeida (Cardinal Duretti) et Tristan Ulloa (Père Vincent).

En résumé, Warrior Nun n’est pas franchement mauvais, mais le scénario souffre de longueurs trop présentes, d’un manque de rythme, et d’un mélange des genres qui parfois peinent à s’emboîter les uns aux autres. Et avec un final qui ne résout rien et qui ouvre clairement la porte à une suite, souhaitons que si saison 2 il y a, celle-ci parvienne à corriger le tir. Pour cela, réponse dans quelques semaines.

Warrior Nun, saison 1 de 10 épisodes, disponible sur Netflix.

Credit photos (c) Netflix.

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