Baby: la série Netflix 0% sulfureuse et 100% superficielle !

En plus de la très bonne série polonaise 1983, Netflix dévoilait ce vendredi, Baby, sa deuxième production italienne, qui nous promettait d’après le trailer, une plongée sulfureuse dans le monde de la prostitution adolescente. Et le résultat est très loin de ce qui était pressenti.

Baby
Ludovica et Chiara, héroïnes de Baby sur Netflix.

Alors oui, bien sûr, Baby met en scène ses deux héroïnes, Ludovica et Chiara, lycéennes de 16 ans qui vont se prostituer. Mais pour cela, il faudra attendre le 4ème épisode (sur 6 !) avant de les voir franchir le pas. Avant cela, Baby n’est qu’un teen-drama des plus banals qui n’a pour but que de présenter les personnages et leurs petits tracas. Des romances adolescentes toujours un peu compliquées à cet âge là, et surtout un point commun à tous : la rébellion contre les parents. Entre les familles recomposées, les pères adultères ou les mères un brin déjanté et égoïste, chacun des ados de Baby a une bonne raison de chercher un exutoire. Pour Chiara, jeune fille plutôt sage, c’est sa rencontre avec Ludovica qui va tout changer. Sa nouvelle amie aime vivre de façon délurée, et va entraîner Chiara avec elle. Le patron d’un club aura vite fait de remarquer les deux adolescentes, et de les convaincre d’accepter de rencontrer des hommes contre paiement. Mais cette partie de l’histoire n’est au final, qu’anecdotique, si l’on se réfère au fait divers réel dont la série s’inspire, et dont nous vous parlions ici.

Beaucoup nous promettait que si nous avions aimé Elite, la pépite espagnole de Netflix, nous ne pourrions que fondre devant Baby. Et bien ce n’est clairement pas le cas. Si les deux séries nous plongent dans le monde des adolescents d’aujourd’hui, le point commun s’arrête vite là. Elite était parfaitement écrite et réalisée. Dans le cas de Baby, les dialogues sont d’une banalité affligeante, et la réalisation digne d’un épisode de Plus belle la vie. Des scènes courtes avec musique ou nappe musicale en toile de fond, donnent à la série un côté « amateur » plus que regrettable. Non, Baby n’est définitivement pas ce à quoi nous nous attendions.

Alors la série mérite-t’elle la polémique naissante aux Etats-Unis, accusant Baby de rendre glamour la prostitution adolescente ? Oui et non, serions-nous tentés de répondre. Oui, peut-être par le côté facile et surtout bénéfique que semble procurer ces rencontres dans le quotidien des deux adolescentes. Le premier rendez-vous de Ludovica n’est qu’un simple dîner au restaurant avec un homme qui n’en demande pas plus. Et pour Chiara, c’est elle pratiquement qui mène la danse. Et non, car aussi grave ou sérieux soit le sujet, ce n’est en réalité pas le thème principal de Baby. La série, on le répète une dernière fois, n’est qu’un teen-drama très banal, où des adolescents aisés d’un quartier de Rome cherchent un exutoire (quel qu’il soit) à leur quotidien trop oppressant.

Au final, Baby est une vraie déception tant la série n’offre qu’un condensé de tout ce qui a déjà été fait et vu. Avec des dialogues affligeants et une réalisation en deça de certains standards, la série est a réserver aux amateurs de mauvais soaps adolescents. Et si certaines critiques italiennes ont été plutôt dures avec Suburra, la première création originale transalpine de Netflix, il n’est pas certain que Baby parvienne à relever le niveau.

La première saison de Baby est disponible sur Netflix depuis le 30 novembre.

 

Credit photo (c) Netflix.

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