Bronx : le polar d’Olivier Marchal aux airs de déjà-vu

Parmi les nouveautés de la semaine sur Netflix, Bronx d’Olivier Marchal était l’une des plus attendues. En matière de polar à la française, l’ancien flic devenu réalisateur est passé maître. Son dernier opus reste fidèle à sa marque de fabrique, et affiche donc un air de déjà-vu.

Après MR73, Olivier Marchal plante à nouveau sa caméra dans la cité phocéenne. Une tuerie orchestrée par une bande de mafieux va exacerber les tensions entre un flic de la BRI (superbement campé par Lannick Gautry) et un chef de la BRB (Moussa Maaskri). Les deux ont leur méthodes qui flirtent, comme souvent, avec les limites de la légalité. Bronx peut aussi bien se résumer à un règlement de comptes entre mafieux, qui n’aurait rien à envier à celui entre flics. Et c’est probablement le défaut principal du film. Une multitude de personnages et de clans mafieux qui enchaînent trahisons sur trahisons. Il faut s’accrocher pour savoir qui joue contre qui. Et l’ensemble donne très vite une impression de brouillon sans grand intérêt, qui tournerait presque à l’ennui. Et c’est plutôt dommage car l’ensemble présente des qualités indéniables. La photographie gris-bleue est superbe, la réalisation est soignée comme toujours avec Marchal. Le casting offre de jolis atouts comme Stanislas Merhar ou le déjà cité Lannick Gautry. D’autres en revanche ne font que passer, et ont du mal à s’intégrer au tableau. C’est le cas de Jean Reno, Claudia Cardinale, et dans une moindre mesure, Gérard Lanvin.

Soyons clairs. Bronx n’est pas un mauvais film, loin de là. ça ne l’est jamais vraiment avec Marchal. On aime ses films, et disons le, on aime le bonhomme. La fidélité qu’il entretient pour le travail de ses anciens collègues, et son aptitude à la restituer via les personnages de ses films est plus que louable. Mais à insister une fois de plus sur la frontière fine et poreuse entre flics borderline et voyous, l’ensemble présente un fâcheux air de déjà-vu. Les amateurs de polars gonflés à la testostérone en auront pour leur argent, aucun doute. Avec un final superbe (mais aussi prévisible), on aurait aimé que les deux heures qui le précède soient du même acabit. Dommage.

Bronx, avec Lannick Gautry, Stanislas Merhar, Kaaris, Patrick Catalifo, Catherine Marchal, Moussa Maaskri, Jean Reno, David Belle, Gérard Lanvin, et Claudia Cardinale, disponible sur Netflix le 30 octobre.

Credit photos (c) Netflix.

Une pensée sur “Bronx : le polar d’Olivier Marchal aux airs de déjà-vu

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
18 ⁄ 2 =