Curon : série fantastique italienne…pas si fantastique

Après l’excellente Trois mètres au-dessus du ciel qui nous baignait de soleil dans la chaleur de la côte adriatique, Curon est la nouvelle série fantastique venue d’Italie, avec ici, une toute autre ambiance. Celle froide et lugubre de Curon, un petit village du nord de l’Italie, que la légende dépeint comme maudit. Alors que vaut cette première série italienne Netflix qui s’aventure dans le surnaturel ? Verdict.

Après avoir quitté le village dix sept ans plus tôt, Anna (Valeria Biello) et ses deux adolescents jumeaux sont de retour à Curon. Elle y retrouve son père qui occupe toujours l’hôtel familial où des événements tragiques se sont déroulés dans le passé. Et l’histoire du village est rempli de légendes, et notamment celle entourant le clocher de l’ancien village, aujourd’hui submergé par un lac. Il se dit que celui qui entend sonner les cloches (dont le clocher est pourtant dépourvu) va mourir sous peu. Après les avoir entendues, Anna disparaît mystérieusement, et ses enfants se lancent à sa recherche, en découvrant peu à peu la vérité sur les événements surnaturels de Curon.

Le scénario de Curon a été écrit par Ezio Abbate (à qui l’on doit en partie l’excellente série Devils avec Patrick Dempsey), Tommaso Matano, Giovanni Galassi et Ivano Fachin. Et visiblement huit mains, et autant d’idées associées, sont peut-être de trop pour concevoir une intrigue suffisamment structurée. Dès le début, les mystères s’enchaînent les uns après les autres, passant du coq à l’âne. Un hôtel aux bruits mystérieux, un retour à Curon sans explication, l’interdiction donnée aux enfants de communiquer avec leur père, un flashback montrant la mort de la mère d’Anna et son départ du village, etc… Un épisode pilote franchement raté, qui pour tout dire ne donne pas vraiment envie d’aller plus loin. Et malheureusement, les deux épisodes suivants sont du même acabit. Les mystères s’accumulent sans le moindre début d’explication.

Il faut attendre le quatrième épisode ou presque, soit la moitié de la série, pour véritablement comprendre ce qui se trame dans ce mystérieux village. Et on ne peut que dire dommage, car une fois les faits établis, et les enfants en quête de résolution, la série devient passionnante. Portée par un casting impeccable (Valeria Biello évidemment, Federico Russo et Margherita Morchio dans le rôle des jumeaux, ou encore Luca Lionello dans celui du père d’Anna), Curon bénéficie des décors superbes de la frontière italo-autrichienne, et de l’incontournable photographie bleue verte, à l’instar de celle d’Ozark.

En résumé, Curon promettait beaucoup avec une bande-annonce alléchante. Mais un premier épisode raté, et une intrigue qui peine à démarrer ensuite, plombent le résultat d’ensemble. C’est dommage, la matière était clairement là, mais elle a mal été utilisée.

Curon, saison 1 de 7 épisodes, disponible sur Netflix depuis le 10 juin.

Credit photos (c) Netflix.

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